Kit de « survie » post-pilule

Cet article n’est pas sponsorisé.

Attention ! Les informations que vous trouverez dans ce kit ne sont pas susceptibles de se substituer à l’avis de votre médecin, seul·e apte à évaluer votre état de santé.

La visualisation Amazon est utilisée car elle rend possible la lecture d’un extrait des ouvrages.

Je vous encourage néanmoins à faire vivre vos librairies de quartier, si les livres évoqués y sont disponibles. N’hésitez pas à utiliser l’outil Librairies indépendantes afin de savoir où vous procurer les références mentionnées près de chez vous et/ou La Place des Libraires pour les réserver.

Cinq années me séparent désormais de l’arrêt de ma pilule, et je ne vais pas vous mentir, ce fût un véritable parcours du combattant, ce depuis ma première « tentative » d’arrêt en 2009.

Vous trouverez dans ce « kit » de quoi vous informer sur le sujet, et prendre la décision qui vous conviendra le mieux, en toute connaissance de cause.

Bonne lecture.

En 2013, dans un rapport sur la présence d’éthinylestradiol dans l’environnement aquatique remis à l’Agence européenne pour l’environnement, deux spécialistes, Susan Jobling et Richard Owen, font un lien entre cette féminisation des poissons et l’augmentation des problèmes de fertilité masculine et de malformations congénitales des petits garçons. Des scientifiques nous alertent, mais ils ne sont pas entendus.
Sabrina Debusquat. Risques pour la santé et pour l’environnement, la pilule contraceptive en question. Reporterre, le 17 septembre 2017

Diminution spectaculaire de la qualité et du nombre de spermatozoïdes, explosion des cancers du testicule, augmentation des malformations génitales à la naissance. Notre capacité à nous reproduire serait-elle menacée ?
Sylvie Gilman, Thierry de Lestrade. Mâles en péril. Arte, 2008

La sexologue Catherine Solano met en garde, dans Les trois cerveaux sexuels, contre l’impact qu’a une contraception hormonale précoce sur la découverte de la sexualité chez les jeunes filles. La pilule réduit en effet la testostérone dans le sang et les fluctuations naturelles de la libido et « personne ne réalise l’ampleur de cette difficulté qui se révèle généralement après des années, quand le manque de désir féminin pose problème dans le couple ». Pour Bérengère Arnal, l’utilisation de préservatifs suivie de la pose d’un dispositif intra-utérin en cuivre (disponible en format « short »), dès maturation de la vie sexuelle, est la meilleure solution pour que les jeunes filles puissent s’épanouir pleinement.
Roxane Nonque. Et si j’arrêtais la pilule ? Magazine avec lequel je suis fâchée, 2016

Les hormones de la pilule — notamment l’éthinylestradiol — sont mille fois plus puissantes que le bisphénol A, que l’on a interdit dans les contenants alimentaires. Pourquoi décider qu’un perturbateur endocrinien comme le bisphénol A doit être interdit pour tout un chacun et considérer que des molécules encore plus puissantes ne posent aucun problème sur le corps des femmes ?
Sabrina Debusquat. Risques pour la santé et pour l’environnement, la pilule contraceptive en question. Reporterre, le 17 septembre 2017

Quand on enlève les études dont les auteurs ont des conflits d’intérêts, et qu’on ne s’adresse qu’à des scientifiques indépendants, c’est marrant de voir combien le discours sur les hormones synthétiques devient plus pondéré et moins optimiste.
Sabrina Debusquat. Risques pour la santé et pour l’environnement, la pilule contraceptive en question. Reporterre, le 17 septembre 2017

Si ces experts très médiatiques persistent à nier l’évidence scientifique et à inciter au non-respect des recommandations de la Haute Autorité de Santé, ce serait parce qu’ils sont payés par l’industrie pharmaceutique pour être ses porte-parole. […] Quand les leaders d’opinion expriment d’autres avis que ceux de la science, c’est souvent qu’ils sont influencés par les laboratoires qui les rémunèrent comme consultants. […] Lorsqu’on les interroge sur l’étanchéité entre leurs multiples liens d’intérêt et leur expression publique sur la pilule, ces leaders d’opinion s’offusquent, jusqu’à devenir agressifs pour certains.
Pascale Krémer. Pilule : enquête sur ces médecins liés aux laboratoires. Le Monde, le 15 janvier 2013

Lorsque l’on prescrit la pilule aux femmes, on ne leur explique pas ‘comment elle empêche l’ovulation’, ni que ‘les doses d’hormones reçues par l’organisme sont incomparablement plus fortes que celles fabriquées naturellement par les ovaires’. […] La prise massive de la pilule contribue d’ailleurs à un problème de santé publique plus large, celui des perturbateurs endocriniens. […] Les femmes nées après 1950 ont ‘2,5 fois plus de risques de développer un cancer du sein que celles nées en 1910 et n’ayant pas connu la pilule’. […] L’ANSM recommande aux professionnels de santé que les pilules (toutes générations confondues) ne soient prescrites qu’en deuxième recours, après le stérilet.
Claire Sergent. La contraception naturelle : quelles alternatives à la pilule ?. Alternative Santé, le 31 mai 2018

Ceci étant dit.

La première étape est de se renseigner sérieusement pour connaitre son sujet. Cela facilitera la discussion et le débat – malheureusement fréquent – avec le personnel de santé, et vous permettra d’aller vers les solutions qui vous conviendront le mieux. Vous trouverez tout au long de cet article des propositions de lectures, dont vous pourrez lire un extrait afin de vous faire une idée.

L’idéal serait ensuite évidemment d’être accompagnée par un.e gynécologue, que vous arrêtiez la contraception hormonale pour préserver votre santé, par désir d’enfant, ou toute autre raison. Si vous ne souhaitez pas tomber enceinte, aucun arrêt brutal ni sevrage ne doit être envisagé sans avoir au préalable adopté une autre contraception efficace. Si vous n’êtes pas à l’aise avec votre gynécologue actuel.le, vous trouverez plusieurs listes ci-dessous, qui vous seront – je l’espère – d’une grande aide.

Par ailleurs, ne vous engouffrez pas dans le piège de l’auto-médication en compléments alimentaires de toutes sortes, planifiez plutôt votre sevrage / arrêt en amont, et choisissez un.e médecin / un·e naturopathe compétent·e en la matière, qui saura vous accompagner de manière personnalisée pendant tout le processus. Chaque organisme est différent, ce qui fonctionne pour l’une, ne sera peut-être pas efficace pour l’autre. Je vous encourage d’ailleurs à évoquer avec elle / lui, toutes les « solutions » présentées dans cet article. Je vous conseille également de délaissez les soins « anti-acné » ou « anti-imperfections » agressifs et desséchants au profit de synergies douces et régénérantes (voir cosmétiques bio plus bas), qui seront complémentaires au traitement en interne. Une routine composée de produits de qualité – pas forcément anti-acnéiques – convient amplement, et préservera votre peau des cicatrices.

Évitez également de vous lancer dans des régimes trop restrictifs sans y avoir longuement réfléchi. Libre à vous évidemment de retirer de votre alimentation certaines catégories d’aliments comme les produits laitiers, le sucre ou le gluten, connus pour favoriser vos maux, mais pas sans faire attention à votre métabolisme ! Veillez à ne pas trop réduire vos apports en calories, garantes de votre bonne forme et dont vous aurez grandement besoin ces prochains mois ! Votre naturopathe pourra tout à fait établir avec vous un programme nutritionnel adapté.

J’ai longtemps ignoré l’importance de la transpiration, j’étais d’ailleurs ravie de ne plus transpirer depuis quelques années. Aujourd’hui, je dois rééduquer mes glandes sudoripares qui ne fonctionnent – toujours en 2020 – pas correctement, raison pour laquelle le sauna m’est d’ailleurs formellement interdit pour le moment. Je me contente donc pour l’instant du sport (quand les salles ne sont pas fermées à cause du Covid) – excellent pour la circulation au demeurant – et je vous assure que chaque gouttelette est une victoire ! Les enveloppements aux huiles essentielles peuvent également être d’une grande aide.

La peau a de multiples fonctions. […] Elle est composée de glandes sudoripares, de glandes sébacées et d’une couche basale, capables à elles trois, de traiter tous les types de déchets du corps. Pour cette raison mais aussi parce que sa résistance est grande et qu’elle est le plus grand organe du corps, la peau est l’émonctoire privilégié du naturopathe. Elle peut être sollicitée par l’exercice physique, le massage, les bains dont le hammam et le sauna.
Le sauna, une utilisation de la peau comme voie royale d’élimination !. Le centre tout naturellement

Une bonne circulation sanguine est également garante d’une bonne élimination car elle permet de drainer vers les autres organes émonctoires que sont les reins, les intestins, le foie et les poumons les déchets en tous genres.

J’ai conscience que cette période peut – je l’ai vécu – faire resurgir de nombreux doutes, de nombreuses craintes et angoisses, et ne soit pas particulièrement propice au calme. J’ai découvert au fur et à mesure plusieurs outils permettant la relaxation, qui je l’espère, vous épauleront autant qu’ils m’ont aidée. Initiée quelque peu à cette discipline lors de mes séances de yoga, je ne me voyais pas pour autant me lancer dans la méditation libre. J’ai alors découvert les applications de méditation guidée Namatata et Petit Bambou, toutes deux de qualité. En plus d’être relaxées, vous deviendrez petit à petit plus performantes intellectuellement, c’est prouvé !

Pourquoi méditer régulièrement ? Entraîner son mental et retrouver la sérénité, ‘apprendre à méditer pour vivre pleinement chaque instant, et non plus exister comme en pilote automatique’.
Petit Bambou

Trouvez son équilibre et adopter l’hygiène de vie qui nous convient le mieux, c’est bien, et c’est d’ailleurs indispensable pour que les remèdes à venir soient efficaces, mais régénérer son organisme afin qu’il puisse être au maximum de ses capacités et gérer les éventuels excès, c’est encore mieux.

Dans un monde où l’on nous conseille de consommer un produit laitier à chaque repas, où les recommandations en matière de nutrition semblent dictées par le lobby agroalimentaire et non par un intérêt de santé publique, le simple fait d’imaginer sauter deux voire trois repas semble tout bonnement dangereux et insurmontable. De nombreux types de jeûnes existent pourtant et se démocratisent, comme le jeûne hydrique, le jeûne sec ou encore le jeûne intermittent. Certaines pratiques comme la mono-diète peuvent également avoir des effets similaires, bien que plus limités.

Et si le jeûne était une méthode simple et efficace pour traiter de nombreuses maladies ? Dans une société où la logique consumériste est poussée à l’absurde, le jeûne pose une question paradoxale : moins peut-il être plus ?
Thierry de Lestrade. Le jeune, une nouvelle thérapie ?. Arte

Dans mon cas, et après avoir quasiment tout testé, le jeûne long s’est révélé être l’une des méthodes les plus efficaces depuis l’arrêt total de ma contraception hormonale. Il ne doit bien entendu pas être pratiqué seule pour une première expérience et devra être évoqué auprès de votre médecin / naturopathe.

J’utilise de plus l’argile en cure interne et en cataplasme depuis quelques mois. Rien n’a jamais mieux fonctionné (à l’exception du jeûne, qui a pour moi été complémentaire) que ce traitement en trois années de tests en tous genres. Je n’ai absolument jamais observé de tels effets – et aussi rapides – avec quoi que ce soit d’autre.

Il est souvent conseillé de boire l’argile pendant trois semaines. Dans la réalité, il est bien plus intéressant d’écouter les réactions de votre corps. […] Parfois, plusieurs mois de cure seront nécessaires. […] Quelle que soit leur couleur, elles vous permettront de venir à bout des rhumatismes, traumatismes et fractures, infections internes et externes, problèmes dermatologiques et maladies digestives, gastro-entérite comprise. Elles sont le seul véritable recours en cas de brûlure et peuvent reconstituer la peau dans son intégralité sans la moindre cicatrice. À condition bien sûr d’utiliser le protocole adéquat. […] C’est le médicament polyvalent par excellence. Et surtout un remède « intelligent » qui sait où et quand il faut travailler.
Docteur Jade Allegre, médecin et naturopathe. Devenez géophage, mangez de l’argile. Alternative Santé, le 21 mai 2014

Je pratique le brossage à sec juste avant ma douche. Outre les effets positifs sur la santé, c’est aussi – bien que déroutant la première fois – très agréable.

La peau est censée éliminer pendant la journée le quart de nos toxines. Elle rejette des déchets colloïdaux via les glandes sébacées, et des déchets acides cristalloïdes via les glandes sudoripares. La lymphe aide à l’évacuation des toxines, car c’est elle qui en assure le transport jusqu’à la peau. […] Si la peau ne peut éliminer de manière satisfaisante, certains symptômes apparaîtront tels que acné, eczéma, psoriasis, etc.
Brossage à sec lymphatique. Régénérescence

Pour finir, ne vous contentez pas de faire ce que l’on vous dit, ou de vous arrêter aux informations présentes dans cet article, renseignez vous toujours davantage, développez votre esprit critique et votre capacité à comprendre votre organisme par vous-même.

Ci-après quelques contacts de professionnel.le.s de santé que je connais personnellement, ou qui m’ont été vivement conseillé.e.s, ainsi que de nombreuses autres ressources.

Bon courage !

Pour échanger à ce sujet : Groupe de parole Facebook (espace safe non mixte créé et modéré par moi-même)

Médecine générale :

François Bloede, qui consulte à Paris

Gynécologie :

Liste de soignantE*s féministes en France
Liste de gynécologues safe en Suisse romande
Pour les personnes résidant à Paris / Région parisienne et souhaitant se faire poser un DIU / stérilet, le cabinet médical Ipso en fait l’une de ses spécialités
Michele Pierobon, qui consulte à Paris

Naturopathie :

Fatima Khemar, qui consulte à Paris
Maëlle Kaddah, qui consulte par Skype

Ostéopathie :

Caroline Boulant, qui consulte à Paris et à Champigny-sur-Marne

Dans le cadre d’un arrêt de pilule, d’un traitement hormonal substitutif ou autre, en plus de la naturopathie et d’un suivi gynécologique, l’ostéopathie est recommandée.
Par sa vision du corps dans son ensemble et ses techniques manuelles, elle permet de libérer les tensions accumulées dans les différentes régions du corps qui pourraient bloquer un bon fonctionnement hormonal.
En travaillant plus spécifiquement sur les glandes hormonales telles que les ovaires ou la thyroïde ; on retrouve une bonne mobilité et vascularisation de chaque structure, garantes d’un équilibre et d’une harmonie de ces régions. Lorsque l’équilibre est rétablit, chaque organe retrouve son fonctionnement optimal.
Intégrer l’ostéopathie dans cette démarche apporte une prise en charge corporelle, naturelle, non invasive et autant directement sur les glandes concernées que sur un rééquilibre global, nécessaire après le chamboulement hormonal vécu pendant et après arrêt d’un traitement hormonal.
Les résultats grâce aux traitements osteopathiques sont une diminution de l’acné, des cycles plus réguliers (bien qu’ils soient chacuns uniques), la reprise des menstruations (si il y avait une aménorrhée), un meilleur état de santé global, un mieux être dans son corps et parfois des surprises auxquelles on ne s’attendait pas.
Ils permettent l’arrêt d’antalgiques, de mieux tolérer un traitement hormonal si il est nécessaire, soulagent les effets secondaires suite à l’arret de la pilule, ceux de la ménopause comme les bouffées de chaleur et les sautes d’humeur, aident les glandes hormonales à refonctionner correctement après l’arrêt de la pilule et parfois évitent la prise de la pilule pour les plus jeunes (lorsqu’elle était indiquée contre l’acné, les douleurs de règles ou les troubles du rythme par exemple).
Comment se déroulent les séances ?
Comme une séance d’ostéopathie classique, avec une partie anamnèse : durant laquelle la personne décrit son motif de consultation ; une partie de test sur tout le corps puis le traitement osteopathique en techniques douces.
Au cours de la consultation je teste chaque glande hormonale ainsi que le crâne pour voir si des déséquilibres y sont présents afin de les rééquilibrer.
Combien de séances sont nécessaires ?
Environ 2 a 3 séances en moyenne, adaptées à chaque personne, ça peut être plus ou moins.
Caroline Boulant